Fabriques de carreaux de faïence de Ponchon


Ensemble Communal des fabriques de carreaux de faïence à Ponchon

Époque de construction : 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
Année : 1824 ; 1846 ; 1852 ; 1856 ; 1861 ; 1870 ; 1879
Historique : En 1824, Jean-François Sauce, dit Valencienne, et Dumontier créent, dans la commune de Ponchon, une activité nouvelle : le carreau de faïence stannifère. Ces installations sont en partie motivées par la proximité de la commune de Saint-Sulpice, dont le sous-sol recèle une argile à faible teneur en oxyde de fer. En 1846, Dupressoir installe également son atelier au hameau de Roye. Au cours de la 2e moitié du 19e siècle, plusieurs ouvriers des précédentes fabriques fondent à leur tour leur propre atelier. C’ est le cas de Truptil en 1852, Leclerc en 1856, Ledoux en 1861, Tipret en 1870 et Pépin en 1879. A la fin du 19e siècle, l’ activité, qui demeure essentiellement artisanale, s’ essouffle. Elle s’ éteint progressivement avant 1914, victime de la concurrence et de la mécanisation, que développent les faïenceries de Creil, Gien ou Longwy. Seule, l’ ancienne faïencerie Dupressoir, devenue Daignas en 1914, résiste jusqu’ en 1921. Aujourd’ hui, la plupart de ces ateliers ont été détruits ou transformés en logements avec dépendances. Les éléments spécifiques à cette industrie : gâchoirs, halles de séchage et fours ont été victimes de cette reconversion.
Durant la 2e moitié du 19e siècle, la production annuelle atteint 800 000 carreaux par atelier, soit 3, 5 millions pour l’ ensemble, vendu à Rouen et Paris.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, chaque fabrique compte entre 15 et 35 salariés répartis en mouleurs, peintres et enfourneurs : 1851 : 60 salariés. 1856 : 144 salariés. 1861 : 168 salariés. 1872 : 105 salariés. 1892 : 91 salariés. 1901 : 71 salariés. Cette activité utilise essentiellement la force humaine ou animale. Seule, la faïencerie Decagny (anciennement Valencienne) dispose en 1885 d’ une machine à vapeur.
Description : Les fabriques de carreaux de faïence sont représentatives de l’ architecture rurale du pays de Thelle. Elles mêlent les espaces domestiques et les espaces industriels. Les bâtiments, bordés par une ou deux routes, s’ inscrivent autour d’ une grande cour occupée par les gâchoirs. Les parties industrielles sont généralement en rez-de-chaussée et construites en brique. Ces bâtiments abritent entre 15 et 20 cellules. Les destinations principales de ces constructions sont : remise, écurie, entrepôt des matières premières (terre et sable) , manège à cheval, atelier de mouleurs, four à calciner, moulin à main, magasin à blanc ou atelier de composition, atelier des peintres, séchoirs et fours de cuisson. La maison d’ habitation est à 1 étage carré, parfois en pierre de taille et couverte en ardoise. L’ une d’ elle porte encore une partie de son enseigne.



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